Le leadership et les Oies sauvages

le leadership et les oies sauvages

D’accord le titre même de cet article amène à s’interroger… Comment arriver à faire un parallèle entre le leadership d’un manager et les oies sauvages ?

Rassurez-vous, il ne s’agit pas de se mettre à voler mais nous vous invitons à prendre un peu de recul ou plutôt de hauteur, et faire preuve d’imagination et d’observation. Voilà donc une analogie avec les oies sauvages…

Tout le monde a déjà été témoin de ce vol superbe en formation caractéristique, une oie en tête et les autres alignées derrière, avec un décalage systématique, esthétique, très bien organisé en forme de triangle parfait.

L’interprétation première serait de se dire que l’oie de tête est le manageur, le leader, car elle semble savoir où elle va, montre la direction, entraîne et motive les autres qui suivent (elles sont d’ailleurs plus nombreuses).

Grâce à cette oie, manager – leader, elles arriveront à bon port avec cette géométrie parfaitement orchestrée.

Mais cette interprétation n’est-elle pas quelque peu simpliste ? Et si ce n’était pas vraiment ce qui se passe ?

En réalité si nous prenons le temps d’y regarder plus longuement nous nous rendons compte qu’elles savent toutes où elles vont et prennent à tour de rôle la position de tête. Cette position est sans nul doute la plus fatigante, car elle ne bénéficie de l’aspiration d’aucun prédécesseur.

En réalité, personne ne suit personne, elles vont toutes dans un ensemble parfait, dans la même direction et se relaient au poste le plus fatigant.

Mieux encore, ce sont les oies qui volent en arrière qui encouragent de leurs cris, les oies de tête.

Sur la base de cette organisation, ne pouvons-nous pas en conclure que le moyen le plus efficace pour voyager ensemble est d’abord de savoir où, comment et pourquoi on va quelque part et une fois en route, de demander à ceux qui sont à l’arrière d’encourager ceux qui sont devant :

Ainsi, le Manager-leader de l’équipe ne serait pas devant mais derrière ? Alors certes nous ne sommes pas des oies mais cela peut faire réfléchir.

Non sur le fait de devenir une oie je vous rassure, mais sur le fait que la meilleure position pour un manager – leader n’est pas forcément d’être toujours « devant » mais au contraire de déléguer, évoluer, encourager, faire partie intégrante d’un ensemble coordonné, rassembler les énergies concentrées pour progresser plus vite, en harmonie ?

Manager, ce n’est pas construire aujourd’hui à partir de ce que l’on a fait hier. Manager, c’est construire demain dès aujourd’hui à partir de ce qu’on imagine être possible.